Quand le «Je» s’ouvre à un «Tu», il en est transformé. (Buber)
En Gestalt, le thérapeute s’intéresse au « comment » la personne en face de lui s’exprime. Il s’agit par exemple de la posture, des gestes ou « micro-gestes» inconscients mais aussi la respiration, les intonations de la voix… La manière d’exprimer les choses est aussi importante que ce qui est exprimé.
Le travail sur le « maintenant » n’empêche pas, bien entendu d’aborder des évènements passés ou des inquiétudes liées au futur sous réserve qu’ils s’agissent de préoccupations qui émergent spontanément chez le client car faisant partie de son vécu actuel.
« Mieux vaut d’abord s’installer confortablement au rez-de-chaussée de sa maison et aménager sa salle de séjour actuelle, avant d’entreprendre un nettoyage exhaustif des déchets accumulés dans sa cave…ce qui peut prendre de longues année, comme chacun sait ! » (Serge Ginger).
Le thérapeute va inviter le client à porter son attention sur ses ressentis et ses émotions. Cela va lui permettre de ne pas être uniquement « dans sa tête », dans le rationnel (cerveau gauche) mais de se reconnecter aussi à son corps, à son émotionnel, son imaginaire (cerveau droit).
En Gestalt, le thérapeute s’intéresse au « comment » la personne en face de lui s’exprime. Il s’agit par exemple de la posture, des gestes ou « micro-gestes» inconscients mais aussi la respiration, les intonations de la voix… La manière d’exprimer les choses est aussi importante que ce qui est exprimé.
Le thérapeute ne reste pas figé dans l’attitude de « celui qui sait ». Il partage avec son client son ressenti et son questionnement. Le client n’est pas passif, il est demandeur et partenaire à part entière, actif dans son propre traitement. Cela favorise la prise de responsabilité.
« C’est moi qui confère un sens à chaque acte de ma vie et si je désire changer, c’est en restant moi-même autrement et non un autre que moi-même» (Arnold Beisser).
Cette posture engage le psychothérapeute en tant que personne. Il est partie prenante de la situation. Il découvre avec le client, s’étonne, l’accompagne et le soutient dans son originalité et sa différence. Il est donc fortement impliqué, mais cette implication est contrôlée. Elle doit être au bénéfice du client. Le thérapeute pense toujours ce qu’il dit mais ne dit pas tout ce qu’il pense.
Il s’agit donc bien d’une relation de co-construction :
« cela se passe ainsi parce que c’est toi, parce que c’est moi, avec ce que chacun de nous induit dans l’actualité de ce moment partagé » (Chantal Masquelier-Savatier)
Le thérapeute va moins mettre l accent sur le «savoir pourquoi» le client agit de cette manière mais s’intéresser à «expérimenter comment» il pourrait agir autrement.
Il s’agit donc d’aider le client à repérer ses blocages et ses difficultés et de l’inviter à expérimenter de nouveaux modes de fonctionnement dans une recherche d’équilibre et de mieux-être.
Le gestalt thérapeute et son client sont mobilisés sans cesse dans un va et vient, un aller-retour entre le présent et le passé, entre les fantasmes internes (idées, pensées, craintes, doutes…) et les comportements externes, entre le non verbal et la parole, entre l’émotion et la prise de conscience liée à ce qui est vécu ici et maintenant.
D’autre part, un des postulats important en Gestalt-thérapie est que l’homme est inséparable de l’environnement. Il appartient au monde qui l’inclut. Il influence son entourage en même temps qu’il est influencé. Organisme et environnement sont donc indissociables.